Fondaction et le Fonds LCC font équipe afin de contribuer à la croissance de la jeune entreprise en technologies de l’environnement Waste Robotics. Cet investissement conjoint permettra à l’entreprise d’accélérer le développement et la commercialisation de ses systèmes de tri des matières résiduelles faisant appel à l’intelligence artificielle.
L’entreprise de Trois-Rivières a été lancée en 2016. Les premiers robots qu’elle a conçus ont démontré leur efficacité dans les villes de Québec et de Minneapolis au Minnesota où le système de tri de sacs est utilisé depuis plus de 3 ans. Cet équipement de Waste Robotics, qui a reçu le prestigieux « label international Solar impulse » comme solution technologique à la fois environnementale et profitable, est aussi utilisé à Dunkerque en France. Les robots de 2e et 3e génération sont déjà mis sur le marché avec des projets à Atlanta aux É.-U. et au sud de Paris en France.
« Ce financement aidera grandement à nous positionner comme un chef de file mondial dans le domaine des solutions robotisées de tri et de récupération des matières résiduelles. De plus, les importantes ressources que met à notre disposition Fondaction soutiendront notre programme SaaS (Sorting as a Service) qui permet à nos clients de se doter de systèmes intelligents de tri robotisés en minimisant les risques et les investissements » affirme Éric Camirand, co-fondateur et président-directeur général de Waste Robotics.
« Investir dans une entreprise émergente du secteur de la gestion des matières résiduelles, dont la technologie favorise la réduction des émissions de GES, s’inscrit dans notre volonté de générer des impacts positifs sur l’environnement et sur les communautés », fait valoir Claire Bisson, chef adjointe de l’Investissement à Fondaction.
Favoriser l’économie circulaire
L’entreprise cible principalement les marchés des matières organiques (collecte sélective en sacs), les résidus de construction, rénovation et démolition, et les matières recyclables.
Les matières résiduelles constituent un enjeu de taille pour les villes, qui dépensent des sommes importantes pour en disposer. Si les trier et les valoriser fait partie de la solution, l’efficacité des processus et des technologies à l’œuvre doit être améliorée. À l’heure actuelle, les quelque 85 centres de tri au Québec (2 000 en Amérique du Nord) ne parviennent à récupérer que 35 % des matériaux qu’ils traitent, la plupart du temps de façon manuelle. Seulement aux États-Unis, on brûle ou enfouit annuellement pour 10 milliards de dollars de matières pourtant recyclables.
C’est pour améliorer cette performance que Waste Robotics fait appel à l’apprentissage machine. Sa technologie permet d’augmenter le rendement, le taux de récupération et la qualité des matières résiduelles qui sont alors plus aptes à concurrencer les matières vierges sur le marché. En aidant l’industrie environnementale à gagner en efficience, Waste Robotics favorise l’émergence de l’économie circulaire et aide à pallier le manque récurrent de main-d’œuvre dans le secteur de la gestion des matières résiduelles.
Une technologie de reconnaissance optique multicapteurs
Waste Robotics a conçu trois types de « robot-trieur » qui intègrent une technologie de reconnaissance optique des matières ; le premier (WR-1) identifie les sacs contenant des matières organiques, le deuxième (WR-2) se charge des matériaux de construction tandis que le troisième (WR-3) fait le tri entre papier, carton, verre, métaux et plastique.